[anime] L'Autre Monde - Now and Then, Here and There

Pour parler des autres mangas... Règle absolue : Un topic par manga !

Modérateur : satan-modos

istari
Pote du patron
Messages : 196
Inscription : lun. 03 juil. 2006, 1:12
Localisation : Grenoble
Contact :

[anime] L'Autre Monde - Now and Then, Here and There

Message par istari »

bon quand on a pas envie de faire une fiche on prend celle des autre et on colle son nom et un lien et voila :manga013:

je me permet donc de retranscrire ici l'article de Cédric Gentaz, via http://www.ifrance.com/lesiteducinephile

Je vous renvoie également au très complet dossier de l'éditeur (DI), à cette adresse : http://www.declic-images.com/declic/ind ... utre_monde


Image


L'innocence sacrifiée
"C'est la fragilité et la fugacité de ces 10 milliards d'années qui me les font chérir jusqu'à l'affliction."
Lala Ru



L'autre monde est une série animée injustement boudée et ignorée. Elle n'a jamais connu le succès mérité des otakus et jap'anime fan. Il n'y a qu'à voir le nombre de sites Internet qui lui sont consacrés pour comprendre sa faible notoriété aussi bien au Japon, aux USA et bien entendu en France. Là où vous trouverez des centaines de pages consacrées à des canons tels qu'Evangelion, Cowboy Bepop ou Love Hina, L'autre monde n'aura droit qu'à une dizaine de pages tout au plus. Il est grand temps de réparer cette erreur. Le fait est que L'autre monde est une série anti-commerciale (aucun produit dérivé !), traitant d'un sujet grave avec lucidité et sans compromis. Attention il s'agit d'un coup de poing que l'on prend sans prendre gaffe et dont la noirceur est un abîme. Rarement une série avait été aussi loin sur la tragédie de la guerre, celle des enfants utilisés et sacrifiés pour des causes totalitaires et premières victimes de conflits meurtriers. Non, ce n'est pas de la science fiction car les auteurs n'ont fait que décalquer la réalité. Rappelons quelques faits...

En décembre 2002, les Nations Unies ont fait un rapport alarmant concernant les enfants soldats. Leur conclusion est la suivante : "Les enfants sont les premières victimes de la guerre. Soldats, espions, messagers, esclaves domestiques et sexuels. Ces dix dernières années, deux millions d´enfants ont été tués dans des conflits, six millions gravement blessés, un million sont devenus orphelins et plus de 20 millions ont été déplacés à travers le monde." En ce moment même, près de 300 000 enfants de moins de 18 ans sont enrôlés de force. Ce rapport dénonce clairement le continent africain, dont 4 pays en particuliers engagés dans des luttes intestines : le Burundi, la République Démocratique du Congo, le Libéria et la Somalie. Les auteurs ont aussi puisé dans l'exemple des jeunesses Hitlériennes sacrifiées. Dès 1933, l'Allemagne nazie a instruit ses jeunes têtes dans l'unique pensée nationale - socialiste. Leur faire comprendre et croire que leur cause était "juste", l'obéissance et le sacrifice, l'adoration du Führer, telles sont les valeurs transmises. Lorsque fin 1944, la guerre est quasiment perdue pour les nazis, l'état majeur constitue une dernière unité spéciale afin de barrer la route aux alliés. Manipulés et conditionnés avant d'être jetés sur le front, telle fut l'infamie commise par le IIIème Reich, tuer ses propres enfants.

L'autre monde est donc une série pédagogique, invitant à la réflexion, de part l'incroyable sensibilité du sujet qu'elle aborde, l'innocence sacrifiée. Ainsi le meurtre, la torture et le viol sont traités avec une sécheresse et une rigueur qui forcent le respect. Jamais le réalisateur Akitaroh Daichi et le scénariste Hideyuki Kurata ne tombent dans le tape à l'œil, le racolage, le vulgaire de telles situations, ce qui eût été très facile. La mise en scène est sobre, le découpage sec et chaque personnage est développé avec soin, sans gros clichés, ce qui les rend humains avec leur générosité et leurs faiblesses. On peut vous assurer qu'aucun d'entre eux ne meurt inutilement. Disons que la mort n'est pas ici représentée comme un artifice facile et spectaculaire. Elle porte un vrai sens émotionnel, véhiculant un profond sens de valeurs universelles. Par exemple, Nabuca, soldat de 14 ans a été enlevé très jeune de son village. En espérant gagner la guerre au plus vite, il croit qu'il pourra rentrer chez lui afin de retrouver sa famille. Il n'apprendra qu'au dernier épisode que son dévouement n'aura servi à rien car une fois les enfants embrigadés, les villages sont rasés sous les bombes. Le cas du jeune Boo, ayant 9 ans, est tout aussi touchant. Se cherchant un modèle, il tente de s'accrocher à Nabuca mais finit par croire en Shû qui défie sans cesse ce système militariste. Non forgé pour de telles épreuves, il sera une victime tragique, abattue d'une main innocente, celle de Soon tentant de protéger ses amis. La guerre salit toutes ses petites mains pour les plonger dans le sang. Pas de doute, "the world is beautiful !".

Psychologiquement, la série est très dure. Avoir le courage de la suivre jusqu'au bout, c'est arriver finalement à une magnifique lueur d'espoir. On ne peut que saluer l'audace de Pioneer L.D.C. et la qualité du travail du studio A.I.C. Rarement des personnages de celluloïd nous ont autant émus, alors que leur condition de dessins les condamne à n'être qu'un trait, de la gouache posée sur une feuille. Ceux de L'autre monde touchent donc au cœur. Le film live a pour lui des acteurs de chair et de sang. Après la prestation, les acteurs quittent le plateau et la vie continue. Les personnages de séries animées n'ont pas cette opportunité, ils font totalement corps au récit, ils n'ont d'autres vies propres que celles pour lesquelles ils ont été animés et cette fatalité s'ajoute à une liste déjà bien pesante. Apposant la touche finale à cette série unique, n'oublions pas le score composé par Taku Iwasaki, tour à tour mélancolique, inquiétant et dépaysant.

La phrase clef est prononcée par Sis, femme au grand cœur, recueillant ces orphelins de l'humanité : "Aucun enfant ne naît pour être haï." Comment ensuite ne pas comprendre que cette oeuvre est d'utilité publique. Montrez-là à vos amis, à vos parents et à vos enfants (si, si vous le devez), bref criez-le sur les toits pour qu'elle sorte enfin de l'oubli. Cela semble tellement important que l'achat du coffret devrait être remboursée par la Sécurité Sociale !

Avec tout ça, on oublierait presque que la série véhicule aussi un message écologique. Lala Ru représente clairement la conscience de la Terre. Une terre si souvent piétinée, salie et détruite pour qu'elle délaisse de son propre aveu les hommes qui la foulent. A méditer...

Cédric Gentaz
Istari, ©Gundam©Cédric Gentaz (mais je le vis bien)
Image
Avatar de l’utilisateur
Mottires
Maître du ravin
Messages : 1353
Inscription : sam. 28 janv. 2006, 13:17
Question obligatoire : Oui
Localisation : BDF à droite
Contact :

Message par Mottires »

Je connais pas mais l'histoire me plait, je vais donc allez acheter. (ca va se faire samedi vendredi je le sens)

Je vais t'accompagner dans la propagande de vrais mangas fait par des vrais hommes pour des vrais hommes xD
guiguizmo
OPT RANG 2
Messages : 51
Inscription : jeu. 13 juil. 2006, 9:20
Question obligatoire : Oui
Localisation : Devant une oeuvre de Nihei.
Contact :

Message par guiguizmo »

Euh, c est bien cet anime, visionnez le!
Image
istari
Pote du patron
Messages : 196
Inscription : lun. 03 juil. 2006, 1:12
Localisation : Grenoble
Contact :

Message par istari »

C'est assez court mais très intense.
Un anime qui a dépassé toute mes attentes ..
vraiment très bon ...
La fin est tout simplement magistrale :oops:

Je noterais juste que le perso fait un peu trop idiot et fonce tete baissé .. mais c'est le genre qui veut ca.
Et Lalalu .. :/ parle moins je crois que c'est pas possible. (super pour la fille qui l'a doublé ^^ trois lignes de texte)

Enfin une vraie bonne surprise ... qui n'a que très peu marché donc prix mini.
Image
Répondre